Infopresse s’intéresse au plagiat publicitaire
Suite à un cas de similitude troublante entre deux films, dont un réalisé au Québec, le magazine Infopresse (Canada) a consacré un dossier au thème du plagiat. Un dossier dans lequel je livre en compagnie d’un Directeur de Création et d’un Juriste mes impressions sur ce cas d’actualité et sur la copie publicitaire en général. L’occasion d’un échange de points de vue éclairant entre différents acteurs passionnés par le métier.
Voici le film qui a fait polémique récemment. De nombreux internautes m’ont interpellé pour connaitre mon avis à ce sujet. Il s’agît d’un spot conçu par l’agence LG2 cette année pour l’Office du Tourisme de Québec mettant en scène un malvoyant qui visite le pays et en découvre tous les attraits…
https://www.youtube.com/watch?v=jkzPcoLV3wM
Le problème c’est qu’il ressemble de manière assez troublante dans son concept (faire découvrir un pays à un aveugle) à un film de 2014 conçu pour l’Office du Tourisme d’Afrique du Sud :
Voici mon avis sur ce cas que j’ai exposé à Anaïs Brasier journaliste chez Infopresse :
» les résultats des deux exécutions sont très semblables et seulement deux différences en ressortent: une des deux pubs a un twist inattendu à la fin, l’autre non; et une se passe en Afrique du Sud, l’autre au Québec. Pour le reste, tout est identique. L’idée est la même: faire vivre émotions et découvertes à un aveugle. La mise en forme est très proche : un enchaînement de séquences à l’aspect «filtre instagram» dans lesquels le héros (toujours un homme blanc de la même tranche d’âge) traverse des paysages grandioses (avec beaucoup de vues de drone), surfe parce que c’est tendance, fait des rencontres «authentiques», goûte des plats délicieux et vit des sensations fortes à chaque instant. Et les deux films se terminent de la même manière: au bord de la mer, perché sur une falaise spectaculaire!
Malgré tout, je doute fortement de toute intention de plagiat de Lg2, une agence que j’admire beaucoup, mais je les met en garde contre le plagiat involontaire, non intentionnel. Lorsqu’ils ont su que l’idée avait déjà été réalisée, ils auraient dû, selon moi, tout faire pour s’en éloigner et apporter leur propre valeur ajoutée. Ils auraient dû « rafraîchir » l’idée, bref, la renouveler. Ils prétendent l’avoir fait, mais à la vue du film ce n’est pas si évident que ça. »
Découvrez l’interview de Marc Fortin (Directeur de Création de l’agence LG2) ainsi que le point de vue de Lyne Robichaud (LGT Avocats) dans l’article d’Infopresse consacré à ce télescopage.
Pour voir l’ensemble du dossier consacré au plagiat par Infopresse, rendez-vous ICI
Si vous souhaitez soutenir ma démarche, et aider mon combat contre le plagiat en faisant un don, c’est par ici :